L'amour, c'est comme un cadenas...

Il suffit de trouver la bonne combinaison.

                                                                                                                                         Myriam FILTEAU 

                                                                                                                   (Poèmes).

  Le romantisme à l’eau de rose

véhicule depuis quelques années une étrange coutume.

Le Pont Tumski à Wroclaw

est envahi par des centaines de cadenas.

On trouve ces cadenas accrochés à tous les niveaux

de cet ouvrage d'art en acier, construit en 1889

et qui enjambe l'Oder sur une longueur de 185 m.

Cette récente tradition incite les amoureux à verrouiller leur amour dans

un cadenas attaché au pont

et à jeter aussitôt la clef dans les eaux du fleuve.

Les cadenas sont souvent

marqués aux prénoms ou initiales des couples

et de la date signalant ce geste symbolique.

Mais accrocher des dizaines, des centaines,

des milliers de cadenas,

sur un ouvrage d’art, n’est pas sans conséquences.

Le poids total de ces pièces additives

augmentant sans cesse finit par peser très lourd

et peut, à la longue, réduire la résistance de certains organes

de l'ensemble non prévus à cet effet permanent.

Le "penchant" consistant à enfermer ainsi son amour

à double tour provoque d’autres dommages :

Les cadenas rouillent et dégradent les parties métalliques

ce qui risque d'affaiblir les structures les plus fragiles de l'ouvrage.

Il est possible d'imaginer un scénario catastrophe :

plombée par le poids du métal,

une partie du parapet se détache et s’écrase,

quelques mètres plus bas, sur une péniche ou un bateau-mouche.

Pour ces différentes raisons, en Italie, à Florence, il est désormais interdit

d'accrocher quoi que ce soit sur le Ponte Vecchio

sous peine de se voir infliger une amende de cinquante euros.

La Mairie de Paris étudie actuellement un problème similaire

concernant les parapets grillagés du Pont des Arts.

Pas de statue pour les vaincus !

                                                                                               Charles de LEUSSE 

                                                                                                    (Respire).

C'est la statue d'un vainqueur

édifiée sur un piédestal, haut de dix mètres, en granit rouge.

Il s'agit de deviner dans quelle ville elle est édifiée.

Afin de vous aider, voici un premier indice pour guider votre réflexion:

une limousine excentrique

se trouvait à proximité immédiate des lieux

Bien sûr vous avez deviné qui est ce personnage dont

la statue de bronze fait huit mètres de haut.

Second indice sur la ville :

la station de taxi avec deux limousines.

Évidemment, il s'agit de notre grand homme,

le général De Gaulle,

l'air sévère et à l'allure héroïque.

Il est " au garde à vous " sur une place portant son nom devant

un hôtel moderne de 1500 chambres.

La ville est Moscou, capitale de la Russie et

 l'Hôtel Cosmos 

est situé dans le nord de la ville.

Le 09 Mai 2005 les Présidents Jacques CHIRAC et Vladimir POUTINE

ont inauguré cette œuvre monumentale

du sculpteur géorgien Zourab TSERETELI.

À mon avis, vous ne pouvez pas dire

que vous avez vu quelque chose à fond

si vous n'en avez pas pris une photographie.

                                                                                                  Émile ZOLA 

                                                                                        (Correspondance).

À l'approche de la quarantaine, Émile ZOLA se passionne pour la photographie.

Il prend différents clichés du convoi ferroviaire lors des passages de ce

train à vapeur

qui roule au bas de sa propriété de Médan, voir ci-dessous.

Derrière les arbres, coule la Seine.

La propriété d'Émile ZOLA à Médan,

se trouve à environ 200 m des bords de la Seine

que l'on rejoint par le pont franchissant la ligne de chemin de fer.

Aujourd'hui, les champs ont disparu; un bois touffu masque le fleuve.

Le train électrique

a remplacé l'antique cheval vapeur.

Passionné par la réalité quotidienne, pour écrire ses romans, l'écrivain constituait

un dossier préparatoire qu'il alimentait ensuite de documentations personnelles.

" La Bête Humaine ", parue en 1890

17ème tome de la série des " Rougon Macquart "

est le premier ouvrage où figurent dans le dossier ses propres photos :

Émile ZOLA en reportage sur une locomotive

Ses romans sont d'abord publiés sous la forme de

feuilletons bi-hedomadaires

qui sont une sorte de brouillon dont il revoyait ensuite l'écriture

avant l'édition définitive du livre.

En 1938 Jean RENOIR réalise le film " La Bête Humaine " adapté du roman éponyme

avec Simone SIMON, Fernand LEDOUX, Julien CARETTE

et Jean GABIN dans l'un des ses meilleurs rôles.

L'affiche du film.

Je tiens à remercier la sympathique propriétaire du

Restaurant " En l'Île de France "

(Avenue Foch près de la gare de Villennes-sur-Seine)

pour m'avoir autorisé à prendre un cliché de la photo du train

qui décore la salle à manger et dont la locomotive

" la Lison " inspira Émile ZOLA pour son roman noir " La Bête Humaine ".

Avec Jacques Lantier, cheminot, mécanicien de la machine,

elle est le second héros du livre qui traite avec réalisme

des conditions de travail

du monde ouvrier au 19ème siècle, de l'hérédité,

de l'alcoolisme et de la folie.

Sur l'aile du zéphyr, nager dans un ciel pur (...)

S'enivrer de parfums, de lumière et d'azur.

Alphonse de LAMARTINE 

                                                                                (Nouvelles méditations).

Ces quelques mots ne s'appliquent-ils pas exactement

à ce petit coin privilégié de la Côte d'Azur :

La baie et le village de Saint-Tropez ?

La luminosité exceptionnelle qui baigne tout le golfe,

depuis la mer turquoise au ciel d'azur,

est particulièrement extraordinaire autour de ce vieux village dont

les toits et le clocher de l'église

resplendissent dans le ciel de Provence.

Le petit port de Saint-Tropez inondé de soleil

est bien tranquille durant les premières heures de la matinée.

Le quai des peintres

s'anime et s'illustre abondamment dans la lumière de l'après-midi

tandis qu'à deux pas, place Grammont, créé en 1922, le riche et célèbre

Musée de l'Annonciade

expose, de son côté, les œuvres des grands peintres tels que

 SIGNAC, MATISSE, DERAIN, BONNARD, MARQUET

L'Hôtel de Ville de Saint-Tropez

illuminé par le soleil en fin de matinée.

" Fidèles jusqu'au bout "

telle est la devise de ce tout petit port de pêche

devenu " St Trop " depuis les années 1950.

Le mythe de Saint-Tropez fait toujours rêver.

Le village est le passage obligé des célébrités, des amoureux de la mer,

des passionnés d'histoire et d'art.