À mon avis, vous ne pouvez pas dire
que vous avez vu quelque chose à fond
si vous n'en avez pas pris une photographie.
Émile ZOLA
(Correspondance).
À l'approche de la quarantaine, Émile ZOLA se passionne pour la photographie.
Il prend différents clichés du convoi ferroviaire lors des passages de ce
train à vapeur
qui roule au bas de sa propriété de Médan, voir ci-dessous.
Derrière les arbres, coule la Seine.
La propriété d'Émile ZOLA à Médan,
se trouve à environ 200 m des bords de la Seine
que l'on rejoint par le pont franchissant la ligne de chemin de fer.
Aujourd'hui, les champs ont disparu; un bois touffu masque le fleuve.
Le train électrique
a remplacé l'antique cheval vapeur.
Passionné par la réalité quotidienne, pour écrire ses romans, l'écrivain constituait
un dossier préparatoire qu'il alimentait ensuite de documentations personnelles.
" La Bête Humaine ", parue en 1890
17ème tome de la série des " Rougon Macquart "
est le premier ouvrage où figurent dans le dossier ses propres photos :
Émile ZOLA en reportage sur une locomotive
Ses romans sont d'abord publiés sous la forme de
feuilletons bi-hedomadaires
qui sont une sorte de brouillon dont il revoyait ensuite l'écriture
avant l'édition définitive du livre.
En 1938 Jean RENOIR réalise le film " La Bête Humaine " adapté du roman éponyme
avec Simone SIMON, Fernand LEDOUX, Julien CARETTE
et Jean GABIN dans l'un des ses meilleurs rôles.
L'affiche du film.
Je tiens à remercier la sympathique propriétaire du
Restaurant " En l'Île de France "
(Avenue Foch près de la gare de Villennes-sur-Seine)
pour m'avoir autorisé à prendre un cliché de la photo du train
qui décore la salle à manger et dont la locomotive
" la Lison " inspira Émile ZOLA pour son roman noir " La Bête Humaine ".
Avec Jacques Lantier, cheminot, mécanicien de la machine,
elle est le second héros du livre qui traite avec réalisme
des conditions de travail
du monde ouvrier au 19ème siècle, de l'hérédité,
de l'alcoolisme et de la folie.
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