L’action, quelle qu’elle soit,
modifie ce qui est au nom
de ce qui n’est pas encore ...
c’est une révolution permanente.
Jean-Paul SARTRE
(Saint Genet, comédien et martyr).
La courte et violente averse d'orage est passée :
un filet d'eau apparaît
en provenance de la forêt gabonaise qui borde la plage.
Il en est ainsi après chaque grosse pluie tropicale :
Un ruisseau se forme
et reprend le tracé de son prédécesseur.
Son débit augmente avec rapidité et
l'action du flot ravageur
emporte tout dans un courant violent qui provoque
l'érosion des berges sableuses.
À marée basse, la mer toute proche, permet
la création d'un éphémère cours d'eau
dont le lit, peu profond, charrie parfois
troncs d'arbres morts et broussailles
qui n'atteignent pas toujours l'océan
car une fois l'averse passée, sans grande ressource
l'écoulement des eaux ralentit
et le ruisseau se vide tout aussi rapidement qu'il est qu'apparu.
L'action égalisatrice des vagues de la prochaine marée montante
fera place nette et la plage, rechargée en sable, sera restaurée intégralement.