Un battement d'aile de papillon au Brésil

peut-il déclencher une tornade au Texas ?

 Conrad LORENZ 

(Conférence sur la prédictibilité).

À l'embouchure du fleuve dénommé " Rivière Ristigouche ",

la Baie des Chaleurs

a été en Juillet 1760 le théâtre d'une bataille navale

  entre les flottes anglaises et françaises.

Il s'agissait d'un conflit souvent comparé à la 1ère Guerre Mondiale

parce qu’elle s'est déroulée en Europe, en Amérique du Nord,

aux Antilles et aux Indes et opposait la Grande Bretagne et la Prusse

à la France, l'Autriche, la Suède et la Russie.

La Bataille de la Ristigouche

opposa durant cinq jours Britanniques et Français.

La frégate française le " Machault  "

au combat lors de la bataille de la Ristigouche.

La maquette du " Machault "

dont l'original fut sabordé ainsi que le " Bienfaisant "

alors que le " Marquis de Malauze " fut capturé par les anglais.

Cette défaite eut pour conséquence la reddition de Montréal.

Il s'en suivit le traité de Paris du 10 Février 1763 qui, 

mettant fin à la "Guerre de Sept Ans " (1756-1763), 

consacra la victoire de la Grande-Bretagne, maitresse des mers,

et obligea  France à lui céder la Nouvelle-France.  

Cette histoire est connue mais ce qui l'est moins, ce sont les raisons de cette défaite.

Les vaisseaux français étaient six au départ de Bordeaux.

Ils devaient ravitailler d'urgence Montréal en armes et munitions et en renforcer

la défense avec cinq cents cinquante hommes en armes.

Pour une question de paiement de l'activité supplémentaire

que cette urgence imposait aux manutentionnaires du port en charge de la cargaison,

ceux-ci refusèrent le travail.

Le départ des vaisseaux fût, de ce fait, retardé de plusieurs jours,

ce qui a laissé le temps à l'escadre anglaise, prévenue par des espions,

de se mettre en embuscade aux Açores et de neutraliser trois des navires français.

De la petite grève locale ... aux conséquences mondiales.

  La pierre n'a point d'espoir

d'être autre chose que pierre.  

               Antoine de SAINT-EXUPÉRY 

                                                           (Terre des Hommes).

L'accès au Musée d'histoire naturelle de Miguasha

permet aux curieux, lors de leur entrée

dans la première salle de voir différentes pierres

prélevées sur le site voisin dans les  

strates rocheuses

susceptibles de contenir un vestige du passé.

Une feuille fossilisée d'Archaeopteris

 lointain ancêtre des fougères.

Trois stromatolithes ou thrombolites

du type Eontophysalis, formé par des communautés bactériennes

qui vivaient il y a trois milliards d'années

Deux Homalacanthus de taille différentes

figés depuis la nuit des temps dans la vase devenue pierre.

  Le tête d'un poisson fossile exposée en 2010

dont le corps a été retrouvé par la suite

et présenté depuis en formant un assemblage parfait.

La visite du Muséum du Parc National de Miguasha en été

peut se compléter par une promenade sur le lieu même des recherches

effectuées par les scientifiques.

Il faudrait qu' Hollywood comprenne

que l’aspect humain d’une histoire

est le meilleur des effets spéciaux. 

                                                                                                   Jeff BRIDGES 

(Studio magazine - Sept. 2003).

Par métonymie, le mot Hollywood désigne souvent

l'industrie cinématographique américaine.

Universal Studios

y furent créés en 1915 et se visitent depuis 1964.

De nombreuses attractions sont proposées au public et

King Kong

obtient toujours un franc succès.

Seule la partie " parc d'attractions" se visite mais la totalité des studios comprend de

nombreux bâtiments et immeubles

nécessaires à la production des films.

Il est agréable de voir l'envers du décor :

À l'écran le spectateur sera surpris par

une rivière en crue envahissant un village

alors que le débit de l'inondation est réglé depuis

un poste de commandement.

Un faux arbre détruit par la foudre

plus vrai que nature accompagné de vrais bananiers

rien de tel pour abuser les visiteurs.

Le dinosaure de Jurassic Park

- ici une réplique de la vedette préhistorique -

la terreur du film de Steven SPILBERG qui était

Le Tyrannosaure Rex ou T-Rex.

Ce gigantesque prédateur vivait il y a 65 millions d'années

sur l'actuel territoire de l'Amérique du Nord.

C'est l'un des plus grands carnivores de la planète comme nous l'indiquent

les squelettes fossilisés dont le premier a été découvert en 1905. 

En 2008 le parc a été victime d'un incendie dont l'origine pourrait être criminelle ... 

Le feu a détruit le plateau de Retour vers le futur,  King Kong ,

une rue représentant New York

ainsi que nombreuses archives de séries télévisées.

Il est des regards à la tentation

desquels personne ne résiste :

par exemple le regard sur un accident.

                                                                                                                                                                      Milan KUNDERA 

                                                                                           (Le Livre du Rire et de l'Oubli).

Le Col de la Tourmente à Saint-Barthélémy,

et le carrefour des routes D212/D209.

(Remarquez la tache bleue à gauche de l'image)

C'est l'avion porté disparu la veille dans le ciel de l'aéroport.

Une aile de l'avion, un " Coyote ",

émerge des branchages.

Il s'agit d'un monomoteur dont l'élève-pilote a perdu le contrôle

alors qu'il s'apprêtait à franchir la passe.

Le sommet la colline heurtée par l'appareil. 

C'est une violente rafale de vent qui a fait basculer l'appareil

sur la cime les arbres de la forêt.

Pour éviter que l'avion ne s'écrase sur la route du Col de la Tourmente

le moniteur-pilote a repris les commandes et effectué

in extremis une amorce de virage.

L'aile du " Coyote "

a accroché les arbres de la colline, occasionnant un tête à queue.

Cette décision d'un virage à gauche se justifiait

pour éviter la route très fréquentée venant de la ville

et les habitations des faubourgs sur lesquels il risquait de s'écraser.

La queue de l'avion et les faubourgs de Gustavia.

Il n'a manqué à cette judicieuse action

que quelques mètres d'espace aérien pour qu'elle soit réussie.

L'épave du " Coyote ".

La chute de l'appareil bien que très brutale a été amortie par la végétation.

La carlingue disloquée

au niveau de l'aile arrachée.

Les sièges du poste de pilotage

d'où les pompiers ont extrait les deux pilotes.

La photo satellite du Col de la Tourmente indique

le point du crash cerclé de rouge.

Le tracé en pontillé indique le vol en approche et le parcours de l'avion

jusqu'à son crash, lors de la manœuvre désespérée

du pilote pour éviter le sur-accident.

Ceci est ma propre interprétation de cet accident.

Si l'un de mes lecteurs avait la gentillesse de bien vouloir confirmer

mon hypothèse, je l'en remercie par avance.

Il en serait de même s'il me fait part d'une autre version !

Avant de quitter l'île j'ai entendu dire que, bien que sérieusement blessés,

grâce à la célérité des sauveteurs,

le deux aviateurs étaient en bonne voie de rétablissement.

J'aimerai en avoir confirmation.

Quand on part,

il faut toujours semer derrière soi

un prétexte pour revenir.

                                                                       Alessandro BARICCO 

                                                                                           (Océan mer).

  L'île de Saint-Barthélémy vue du ciel :

Îlet Petit-Jean , Anse et Pointe à Colombier

Îles Chevreau et Frégate, Petite Anse, Anse des Flamands, Baie St Jean

Anse et Pointe Lorient, sur la côte  Atlantique.

Anses Marigot, Grand et Petit Cul de Sac, Pointe Toiny au fond.

Grand Fond, Saline, Gouverneur, Baie de Gustavia, Gascon et Petit-Jean

sur la Mer des Caraïbes.

La piste d'atterrissage de Saint Barthélémy

et au fond le Col de la Tourmente. 

Un vol de la Compagnie " Winair " se présente

au dessus du Col de la Tourmente

en provenance de Sint-Maarten, l'île voisine.

La piste de Saint-Barth et la baie de Saint-Jean

vue depuis le poste de pilotage.

L'avion frôle la route du Col de la Tourmente

et se laisse tomber sur la piste.

Le vol " Winair " atterrit à Saint-Barth

sur la piste de l'aéroport St Jean-Gustave III.

  Cet aéroport est réputé très dangereux du fait que l'approche de la piste

se fait par le franchissement du Col de la Tourmente - le bien nommé -

car les vents de l'Atlantique s'y engouffrent avec une telle violente

que les avions sont quelquefois déséquilibrés 

et risquent d'être plaqués sur la paroi de la montagne voisine.