A la pente du roc que la flamme pénètre,
Le lézard souple et long s'enivre de sommeil,
Et, par instants, saisi d'un frisson de bien-être,
Il agite son dos d'émeraude au soleil.
Charles-Marie LECONTE de LISLE
(Poèmes barbares).
Sur la pente d'un remblai de sable
un lézard vert
ne somnole que d'un œil au soleil de Saint-Barthélemy.
La présence inquisitrice du photographe l'inquiète.
Il se redresse, fait quelques pas
et alors qu'il semblait vouloir prendre la fuite, soudainement
il s'arrête dans son élan,
fait demi-tour et s'approche :
Le saurien me fait face d'un air effronté
surprenant pour ce monstre ... qui semble surgir d'un autre âge!
Soyons sérieux et ramenons le " monstre " à
sa juste grandeur
à l'instant pratique où il pose près d'une coquille d'escargot.
Combattant intrépide pour évincer un rival, le lézard vert
peut se montrer plein d'égards envers sa compagne
partageant avec elle son repaire nocturne habituel
et les bains de soleil fournisseurs d'énergie.