Le fado, c'est la vie.
Je ne vois pas cette musique comme le destin.
Le fado ne parle pas que des femmes qui pleurent
il représente beaucoup plus que ça,
il sait parler d'aujourd'hui.
Christina BRANCO
(Interview Mondomix 2003).
Au 10 Travessa da Queimada se trouve à Lisbonne
le Café Luso.
Proche de la Baixa, c'est un haut lieu du Fado depuis 1927.
Sur le mur d'entrée du bar
une décoration mélancolique
évoque le genre musical du chant portugais
accompagné par des instruments à cordes pincées,
genre cistre à caisse arrondie mais à fond plat telle que
la guitarra portuguesa.
Accompagnée par la guitarra et la violã
la Fadista,
chanteuse de Fado et son homonyme masculin
le chanteur de Fado
exploitent en général le thème de la saudade.
Ce mot est considéré intraduisible.
Il est le proche cousin du " mal de vivre " ou du spleen.
Il exprime tout aussi bien le souvenir du bonheur
que la nostalgie du passé.
La saudade ne s'explique pas, elle se vit en chantant.
Le Patron du Luso
et chanteur de fado, a eu l'honneur de recevoir en son temps,
sur la scène de son institution, la Rainha Amalia RODRIGUEZ.
Entre les prestations des chanteurs et chanteuses de fado
un groupe de musiciens folkloriques
se produit sur la scène avec des
danseurs et danseuses en costumes traditionnels.
Une photo du groupe de
musiciens et chanteurs du Luso.
Amália Rodriguez
est la plus célèbre de toutes les chanteuses de fado.
Le Fado est apparu vers les années 1820,
ses origines incertaines viendraient d'un chant de marins portugais.
Surnommée la " Reine du fado ", Amalia RODRIGUEZ (1920-1999)
est la chanteuse qui a le plus popularisé ce chant dans le monde.
Ses cendres ont été transférées au Panteão Nacional.
Le Fado a été inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité
depuis le 27 Novembre 2011.