La meilleure façon de lutter contre le chômage,
c’est de travailler.
Raymond BARRE
(Réflexions pour demain).
Les habitants d'Istanbul - Les Stambouliotes -
sont des orientaux pleins de ressources et doués pour le commerce.
La rue est un lieu de travail privilégié pour les petits métiers :
Le porteur d'eau
aux guêtres de cuir blanc avec son aiguière sur le dos.
Le tricoteur de bonnets
en action et ses diverses productions exposées à la vente.
Le cireur de chaussures
qui est également le préposé aux extincteurs du quartier.
Le colporteur de tapis,
d'un simple regard, saura déceler dans la foule du trottoir
le client potentiel capable de lui acheter une carpette.
La boutique ambulante de restauration rapide
et sa clientèle fidèle aux épis de maïs bouillis puis rôtis
et aux châtaignes grillées.
Le vendeur de " barbe à papa "
dans l'attente de son premier client.
Les acteurs de ces petits métiers de rue sont les héritiers contemporains
de pratiques commerciales anciennes.
La présence à Istanbul de vendeurs de rue, non reconnus comme une corporation officielle,
constitue néanmoins le petit peuple de quartier.
Leur intégration et leur contribution à la vie quotidienne est réelle
puisque nombre d'entre eux s'improvisent pompiers au moindre départ de feu, fléau fréquent.
Face à l'urbanisation de la ville, l'avenir de la profession est incertain.