Un crabe épris de droiture
se refusait d'avancer.
Sylvain TESSON
(Aphorismes sous la lune).
Sur le sable humide et chaud de la plage de Nyonié
un petit crabe gris
a repéré une proie : le cadavre d'une fourmi.
Maigre butin, comparé au festin accordé par ce
cadavre d'un oiseau déposé par les vagues
dont il ne reste plus que les ossements
après le repas d'une tribu de crabes nécrophages.
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Mais il faut ne faut rien dédaigner et ce
crabe rose
sortant de son trou lève les yeux sur une mouche morte.
Avec méfiance, allongeant ses pattes vers l'insecte,
le crabe hésite à quitter son trou d'eau.
Rassuré quant à l'immobilité de la chose convoitée, il s'en saisit et
ses pinces la portent à ses mandibules pour la dévorer.
Quand le crabe sort de l’eau, il garde de l’eau dans ses branchies.
Pour respirer, il n’utilise donc pas directement l’oxygène de l’air,
mais celui qui est en réserve dans les cavités où sont logées ses branchies.