On ne meurt pas d'un trou dans son pantalon,
sauf si l'on est scaphandrier.
Henri de TOULOUSE-LAUTREC.
L'éditeur Pierre-Louis HETZEL publie
les " Voyages Extraordinaires " de Jules VERNE
dès l'année 1863 mais c'est en 1870 que paraît l'ouvrage
20 000 Lieues sous les Mers.
Couronné par l'Académie Française,
il est illustré de 114 gravures dessinées par De NEUVILLE et RIOU.
Le grand public découvre alors un individu qui évolue sous l'eau comme à l'air libre,
le scaphandrier,
tel qu'il est représenté, réellement, dans le magasine "L'Illustration""
lors de la parution du 27 novembre 1875.
Le scaphandrier pied-lourd
présenté au Musée Océanographique de Monaco,
avec une réservoir-régulateur d'air dans le dos,
est similaire aux héros du célèbre roman.
Jules VERNE s'était inspiré de l'invention d'un régulateur à gaz
dont le brevet initial est daté du 14 avril 1860.
Modifié le 16 janvier 1862 par son inventeur l'Ingénieur des Mines
Benoit ROUQUAYROL.
Sous le nom d'Isoleur Rouquayrol l'appareil obtient
une médaille d'or en 1863 pour services rendus
aux ouvriers des mines travaillant dans une atmosphère délétère.
Le Lieutenant de Vaisseau
Auguste DENAYROUZE
collabore avec l'inventeur afin de modifier et perfectionner le respirateur
et le rendre utilisable en toute sécurité sous les eaux.
L'une des premières photos d'un scaphandrier
prise lors de son activité sous-marine.
Les deux inventeurs, avec le concours des membres de leurs familles et de leurs amis
créent la Société Rouquayrol-Denayrouze (dont la Société PIEL est l'héritière)
et complètent leurs brevets avec la création du scaphandre autonome moderne.
Ce dernier sera perfectionné à nouveau dans les années 1940 par l'ingénieur GAGNAN
et deviendra le célèbre " détendeur " du Commandant Cousteau.