26 septembre 2009
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J'aimerais tant voir Syracuse
Pour m'en souvenir à Paris.
Paroles de Bernard DIMEY.
Musique de Henri SALVADOR.
Bernard DIMEY
(1931 - 1981)
Poète de la Butte Montmartre où il a passé 25 ans de sa vie.
Ses potes : les artistes, les poivrots, les putes, les truands.
Il compose des chansons pour Reggiani, Montand, Aznavour, Salvador,
les Frères Jacques, Mouloudji, Patachou, Greco.
Sa poésie : "mettre sa nuit en lumière".
(1931 - 1981)
Poète de la Butte Montmartre où il a passé 25 ans de sa vie.
Ses potes : les artistes, les poivrots, les putes, les truands.
Il compose des chansons pour Reggiani, Montand, Aznavour, Salvador,
les Frères Jacques, Mouloudji, Patachou, Greco.
Sa poésie : "mettre sa nuit en lumière".
Parmi ses poèmes les plus connus ,
il en est un qui retient plus particulièrement mon attention :
LES ENFANTS DE LOUXOR
Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s’effiloche,
Et qu’un vol de vautours s’agite autour de moi,
Pour garder mon sang-froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
Si je mourrais demain, j’aurais dans la mémoire
L’impeccable dessin d’un sarcophage d’or,
Et pour m’accompagner, au long des rivières noires,
Le sourire éclatant des enfants de Louxor.
A l’intérieur de soi, je sais qu’il faut descendre,
À pas lents, dans le noir et sans lâcher le fil,
Calme et silencieux, sans chercher à comprendre,
Au rytme des bateaux qui glissent sur le Nil.
C’est vrai, la vie n’est rien; le songe est trop rapide :
On s’aime, on se déchire, on se montre les dents:
J’aurai aimé pourtant bâtir ma pyramide
Et que tous mes amis puissent dormir dedans.
Combien de papyrus, enroulés dans ma tête,
Ne verront pas le jour ou seront oubliés
Aussi vite que moi. Ma légende s’apprête;
Je suis comme un désert qu’on aurait mal fouillé.
Si je mourrais demain, je n’aurai plus la crainte
Ni du bec du vautour, ni de l’œil du cobra.
Ils ont régné sur tant de dynasties éteintes
Et le temps, comme un fleuve, a la force des bras.
Les Enfants de Louxor ont quatre millénaires.
Ils dansent sur les murs, et toujours de profil,
Mais savent, sans effort, se dégager des pierres
À l’heure où le soleil se couche sur le Nil.
Je pense m’en aller, sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l’on dira de moi,
Mais je déposerai, tout au fond de ma barque,
Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
J'ai déjà mon caillou,
ramassé comme celui de Bernard DIMAY, dans la Vallée des Rois :
il en est un qui retient plus particulièrement mon attention :
LES ENFANTS DE LOUXOR
Quand je sens, certains soirs, ma vie qui s’effiloche,
Et qu’un vol de vautours s’agite autour de moi,
Pour garder mon sang-froid, je tâte dans ma poche
Un caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
Si je mourrais demain, j’aurais dans la mémoire
L’impeccable dessin d’un sarcophage d’or,
Et pour m’accompagner, au long des rivières noires,
Le sourire éclatant des enfants de Louxor.
A l’intérieur de soi, je sais qu’il faut descendre,
À pas lents, dans le noir et sans lâcher le fil,
Calme et silencieux, sans chercher à comprendre,
Au rytme des bateaux qui glissent sur le Nil.
C’est vrai, la vie n’est rien; le songe est trop rapide :
On s’aime, on se déchire, on se montre les dents:
J’aurai aimé pourtant bâtir ma pyramide
Et que tous mes amis puissent dormir dedans.
Combien de papyrus, enroulés dans ma tête,
Ne verront pas le jour ou seront oubliés
Aussi vite que moi. Ma légende s’apprête;
Je suis comme un désert qu’on aurait mal fouillé.
Si je mourrais demain, je n’aurai plus la crainte
Ni du bec du vautour, ni de l’œil du cobra.
Ils ont régné sur tant de dynasties éteintes
Et le temps, comme un fleuve, a la force des bras.
Les Enfants de Louxor ont quatre millénaires.
Ils dansent sur les murs, et toujours de profil,
Mais savent, sans effort, se dégager des pierres
À l’heure où le soleil se couche sur le Nil.
Je pense m’en aller, sans que nul ne remarque
Ni le bien ni le mal que l’on dira de moi,
Mais je déposerai, tout au fond de ma barque,
Le caillou ramassé dans la Vallée des Rois.
J'ai déjà mon caillou,
ramassé comme celui de Bernard DIMAY, dans la Vallée des Rois :
mais... aurai-je, moi aussi, une barque ?