LE RUBIS
épave mythique s'il en est,
procure un moment d'intense émotion
que le plongeur gardera en mémoire bien longtemps.
1. Au cours de la descente dans le bleu
la silhouette du sous-marin
Le Rubis, était un submersible de gros tonnage
long de 66 mètres, large de 7 et haut de 8 mètres
En plongée il pouvait atteindre une profondeur maximum
de 80 mètres ce qui était,
pour l’époque, une performance intéressante.
Il est le seul navire français à avoir participé à la totalité
de la Seconde Guerre Mondiale, de 1939 à 1945,
il était armé d’un canon à l’avant,
de deux mitrailleuses lourdes et de deux tubes lance-torpilles
ce qui lui a permis, au cours de ces cinq ans d’hostilités
de totaliser 24 victoires soit :
Un bâtiment coulé par torpilles, quinze navires
de divers tonnages et sept dragueurs de mines
ont sauté sur les engins
de plus, un U-boat de la Kriegsmarine
a été mis hors de combat au canon.
Après la guerre le Rubis a été décoré de la Croix de la Libération.
A partir de 1948 il reçoit l'affectation de “réserve spéciale”:
et il est mis mis à la disposition de l’École des Sous-Mariniers
pour la formation des volontaires de la spécialité.
Puis réformé, il est sabordé en Mer Méditerranée
avec les honneurs de la Flotte le 31 janvier 1958
sur la demande de l’Amiral Cabanier.
(Celui-ci en fut le pacha de 1938 à 1941
et conformément à son souhait, à son décès en 1976,
ses cendres furent dispersées sur le site lors d’une cérémonie officielle).
La position du Rubis signalée sur les carte marines
était volontairement erronée
et mentionnée comme "objectif sous-marin.
En réalité, le jour de l'opération,
avant d’avoir rejoint le site prévu pour le sabordage,
l’élingue de remorquage s’est rompue.
Le Rubis fut pétardé sur place et glissa vers la côte.
Seule la Marine Nationale avait connaissance des relevés exacts
ce qui était relativement facile
car le sous-marin était censé reposer sur un fond
donc, ne donner lieu à aucune recherche civile.
C’est à cette époque que deux amis,
Jean-Pierre Gonzalez et Michel Selesniew (alias Papycousteau)
avec “L’IDÉAL”
basé au port de Saint-Tropez, vont pouvoir le rechercher
suite aux indiscrétions d’un jeune plongeur de la Marine Nationale...
Une trentaine de sorties, soit un total d’environ soixante plongées
qui reposait sur un fond sableux
par moins 40/42 mètres au large du Cap Camarat.
Les amers sont maintenant connus de tous :
1° - Aligner le Cap Taillat sur le Cap Lardier,
2° - Le milieu de la Roche du Fourras
Sa position : 43° 11’ 301 N / 06° 42’ 038 E.
Attention, la profondeur et le fort courant ligure,
très fréquent en toutes saisons,
en font une plongée à risques réservée aux plongeurs confirmés.
2. Les superstructures
envahie de petits poissons :
sars, antias et castagnoles rouges.
Rencontre avec un mérou accompagnant un plongeur.
11. Couvercle de l'un des deux sas
12. Second sas d'accès dont le couvercle a été arraché
et gît sur le sable à côté de l'épave.
au-dessus de l'aileron d'inclinaison de profondeur.
pour récupérer les hélices en bronze
sa découverte par les plongeurs de L'Idéal.
La palanquée remonte au palier sur la ligne de mouillage
et rencontre le fort courant qui se lève autour de
23. Lorsque leurs paliers sont terminés
les plongeurs se laissent porter par le courant
vers les échelles de remontée du " Picantin "
qu'ils saisissent au passage.
et c'est toujours avec une certaine émotion respectueuse
que j'ai abordé chaque nouvelle descente
sur cette épave mythique.
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